L'histoire de la médecine chinoise remonte à plus de 3000 ans. Les premières traces écrites de la médecine chinoise se trouvent dans les inscriptions sur les os oraculaires datant de la dynastie Shang (1600-1100 av. J.-C.), qui contiennent des références à des pratiques médicales telles que la saignée et l'utilisation de plantes médicinales.

Cependant, c'est pendant la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.) que la médecine chinoise a commencé à se développer de manière plus systématique. Les médecins de cette période ont rassemblé des connaissances empiriques sur les plantes médicinales, les points d'acupuncture et les techniques de massage, et ont développé une théorie de la médecine basée sur le concept de Qi, l'énergie vitale.

Au cours des siècles suivants, la médecine chinoise a continué à se développer et à se diversifier, intégrant de nouvelles pratiques et théories. Les dynasties Tang (618-907) et Song (960-1279) ont été particulièrement importantes pour l'avancement de la médecine chinoise, avec des progrès notables dans les domaines de l'acupuncture et de la pharmacopée.

Au XXe siècle, la médecine chinoise a connu un renouveau grâce à des efforts de modernisation et de standardisation menés par le gouvernement chinois. Les théories et pratiques de la médecine traditionnelle chinoise ont été codifiées dans des manuels officiels et enseignées dans des écoles et universités. La reconnaissance internationale de la médecine chinoise s'est accrue, avec l'Organisation mondiale de la santé qui a inclus l'acupuncture et la médecine chinoise dans sa liste des pratiques médicales traditionnelles en 1979. Aujourd'hui, la médecine chinoise continue d'être pratiquée en Chine et dans le monde entier comme une alternative ou un complément à la médecine occidentale.

LISTE DES MALADIES RECONNUES

La liste établie par l'Organisation mondiale de la santé en juin 1979 reconnaît 43 maladies pouvant être traitées par l’acupuncture en médecine traditionnelle chinoise.

Cette liste comprend :

- Maladies des voies respiratoires supérieures : sinusite, rhinite, grippe, amygdalite.

- Maladies du système respiratoire : trachéite, asthme bronchique.

- Maladies oculaires : conjonctivite, maladie de la rétine entraînant une baisse de la vision d’un œil, myopie, cataracte.

- Maladies buccales : odontalgie, douleurs après extraction dentaire, gingivite, laryngite.

- Maladies du système digestif : achalasie (absence d’ouverture) de l’œsophage et du cardia, hoquet, ptose gastrique (descente de l’estomac), gastrite, hyperacidité gastrique, ulcère duodénal, colite, dysenterie bacillaire, constipation, diarrhées, iléus paralytique (occlusion intestinale due à une paralysie de l’intestin).

- Maladies d’origine nerveuse, musculaire et osseuse : céphalées, migraine, névralgie du trijumeau, paralysie faciale périphérique, paralysie post-traumatique, polynévrite, poliomyélite antérieure, maladie de Ménière, vessie neurologique, énurésie (urines durant la nuit), névralgie intercostale, syndrome épaule-main, périarthrite scapulo-humérale, épicondylite (tendinite au niveau du coude), sciatique, lombalgies, arthrose.

Il est important de noter que la liste de l'OMS ne doit pas être considérée comme exhaustive, car l'acupuncture peut également être utilisée pour traiter d'autres affections. De plus, bien que l'acupuncture soit souvent utilisée en complément de la médecine occidentale, il est important de consulter un professionnel de la santé qualifié pour tout problème de santé. Pour en savoir plus sur la stratégie de l'OMS pour la médecine traditionnelle de 2014 à 2023, vous pouvez consulter le lien suivant : https://www.who.int/topics/traditional_medicine/fr/.